Un grand merci a tous ceux d’entre vous qui ont repris les deux modeles de lettres, ecris aux CIO et a Laurent Fabius, a ceux qui ont corrige les fautes, ou bien tout simplement ont dit des choses similaires avec des mots differents… bref…. un grand merci a ceux qui ont agit en plus de re-agir. Ce qui compte a la fin, c’est le kilo de courrier envoye! Cette fois, il n’y a pas les accents dans ma prose car je ne travaille pas sur mon notebook – je suis en vacances et donc je m’ennuie alors je dedis mon temps aux autres.
Quid de la Pride House?
Je n’ai pas eu l’occasion de visiter les Pride House misent en place a Vancouver et a Londres pour les dernieres olympiades mais j’en ai entendu beaucoup de bien. Il n’y en aura pas a Sotchi car visiblement le gouvernement russe n’en veut pas et la CEDH n’est pas pressee de se prononcer sur cette interdiction. Quelle occasion ratee… grrrr
Mais, on peut quand meme essayer de faire quelque chose, non ?
Pourquoi ne pas organiser une Pride House, meme ephemere, juste pour un jour, quelques heures, dans un endroit qui n’est pas sous le joug du pouvoir local?
Alors, j’ai pense au Club France… Ben apres tout, comme le dit le site internet du Club France des JO de Londres… C’est un lieu ou « Les Fédérations, les médias français et étrangers, les partenaires olympiques, les collectivités, les entreprises, les champions d’hier et d’aujourd’hui, et le grand public peuvent se regrouper chaque jour ».
Pfff… encore ma plus belle plume, ma prose de seconde, mes fautes de sixieme et hop, une demande de patronage et d’intervention a la Ministre des Sports ! Mme Fourneyron, c’est a vous de jouer et de convaincre nos huiles du mouvement olympique francais de nous aider. On pourrait bien sur leur ecrire en premier mais on doute un peu de leur gay friendlyness
Imaginez une expo photos, une table ronde, des documentaires, une vraie rencontre entre athletes, visiteurs et militants etrangers et locaux. J’en connais quelques uns a Moscou qui ferait une sale tete… Au pire, je veux bien la faire dans ma chambre d’hotel… d’ailleurs faut que j’en trouve une, si quelqu’une veut la partager avec moi…
En conclusion, boycotter les Jeux, je ne vois pas trop l’effet. Les absents ont toujours tort. Y aller et faire preuve de courage (il parait qu’un rassemblement LGBT aura lieu pendant les Jeux) et d’entetement, ca me
plait plus. Faire quelque chose contre ne rien faire sera toujours une meilleure strategie. En tout cas, c’est ce que je pense. Et sauf si les russes me disent l’inverse, je continuerais a penser que c’est la meilleure strategie. En tant qu’etranger-e-s nous risquons bien peu par rapport a eux.
**************************************************************************************
Madame la Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative
14, avenue Duquesne
75350 Paris SP 07
Madame la Ministre,
En tant que prochain visiteur des JO de Sochi, je suis inquiet du climat particulièrement répressif envers les LGBT russes. Avec la loi anti-gay entrée en vigueur ce mois-ci, c’est un nouveau palier qui a été franchi. Il y a deux semaines, 6 militants ont été arrêtés pour « propagande gay » à Moscou, et quelques jours plus tard, un groupe de hollandais a été arrêté de manière musclée puis, expulsé du pays pour les mêmes motifs.
Tout comme la communauté LGBT russe, je ne partage pas le point de vue de certains qui pensent que boycotter les JO est une réponse adéquate. Le précédent de 1980 est là pour le rappeler. Personne ne peut exiger d’un athlète, le sacrifice de quatre années de préparation, et pour certains, la chance d’une vie de médaille(s).
Je pense au contraire qu’il fa
ut y aller massivement et promouvoir la tolérance sans nécessairement tomber dans le prosélytisme. Le temps de l’inaction doit être derrière nous. D’ailleurs, nous nous y retrouverons, puisque naturellement vous y représenterez le sport français, et comme certains de mes amis, nous nous sommes décidés ces derniers jours à y aller pour les raisons invoquées précédemment.
Le Club France, dont son promoteur, le Comité National Olympique et Sportif Français dit de lui qu’il est un lieu ou « Les Fédérations, les médias français et étrangers, les partenaires olympiques, les collectivités, les entreprises, les champions d’hier et d’aujourd’hui, et le grand public peuvent se regrouper chaque jour » est l’endroit qui nous parait approprié pour porter la voix de la France dans ce débat.
Je sais qu’il ne dépend pas de votre ministère, mais en tant que Ministre de la République, votre soutien dans cette initiative aurait un poids déterminant.
Il pourrait être envisagé d’organiser un atelier-débat, une exposition, une conférence, une table rond, la projection de films, bref, organiser un moment de partage ouvert à tous et ce, sous votre patronage. Il n’est pas question de politique dans cette initiative.
Initialement, les militants locaux souhaitaient poursuivre avec la tradition des « Pride House » qui est née aux JO de Vancouver, puis a été reprise à Londres. Elle ne pourra pas se poursuivre à Sochi. Dans une décision contraire à la Convention Européenne des droits de l’homme, dont elle est pourtant signataire, la Russie en a interdit la création, y voyant un risqu
e menace de la sécurité intérieur du pays. Le CIO n’a pas souhaité entré en matière et il est inenvisageable d’obtenir une décision contraignante de la Cour Européenne des droits de l’homme avant février.
Certes, d’autres pays pourraient faire ce geste, mais de cette espace de liberté, la France ne peut en être totalement absente. Cela serait contraire à l’histoire, cela serait contraire à nos traditions, à nos valeurs.
Le temps est suffisant d’ici février pour trouver une solution. Avec votre soutien, tout est possible. Sans votre soutien, cela sera très difficile.
Les militants locaux ont tant de choses à partager avec les visiteurs de ces JO qui ont eux en retour tant à leur apporter. De leurs luttes, ils peuvent montrer des photos, des films, des archives vidéo uniques, autant de preuves d’une riche activité militante de plusieurs années et qui est aujourd’hui réprimée durement, soit par une loi contraire aux engagements internationaux de la Russie, soit par des groupes neo-nazis qui attaquent physiquement en toute impunité les LGBT russes, les ciblant au travers des réseaux sociaux. Certaines de leurs victimes ont à peine 15 ans.
Dans l’attented’un engagement de votre part, et surtout dans l’espoir de voir la France participer à des Jeux placés dans le respect de tout un chacun, veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.